Pauvre Laïcité II
Pauvre Laïcité II ou ce Sarko qui fait peur… Nicolas Sarkozy a publié, en octobre 2004, un ouvrage intitulé « Dans cet ouvrage, Nicolas Sarkozy précise que “la laïcité, c’est le droit de croire et de pratiquer sa religion de manière libre, publique et égale pour tous les cultes”. Le droit d’être agnostique ou athée, en revanche, apparaît comme secondaire. Pour lui, le fondement de la laïcité n’est pas le droit de croire ou de ne pas croire, mais avant tout celui de pratiquer le culte de son choix. Cette version de la laïcité tranche pour le moins avec celle de Jean Jaurès qui, au lendemain de la loi de 1905, assurait que “les citoyens ont le droit de croire ou de ne pas croire, de prier ou de ne pas prier, de pratiquer ou de ne pas pratiquer”. La “laïcité moderne” ne doit pas avoir selon Nicolas Sarkozy à l’égard des religions “la défiance héritée de l’époque des grands combats laïques”. En effet, la “laïcité de combat” n’est plus à l’ordre du jour, puisque le religieux n’est pas “suspect”. Le pas est définitivement franchi lorsque Nicolas Sarkozy affirme que “si Fouad Alaoui [secrétaire général de l’Union des organisations islamiques de France] dénonce deux intégrismes, l’intégrisme laïque et l’intégrisme musulman, je ne peux ni ne veux lui donner tort”. A l’heure où les religions s’immiscent de nouveau dans la vie sociale (et Nicolas Sarkozy, par ses déclarations intempestives et son souci de gérer l’ordre public en s’appuyant sur les communautés religieuses, en est grandement responsable), pourquoi vouloir modifier la loi de 1905 si ce n’est pour remettre en cause un compromis qui a fait ses preuves tout au long du XXème siècle ? Que peut-on donc attendre de En ce 9 décembre, 101e anniversaire de la loi de